Certains les adorent, d’autres les exècrent. Elles peuvent être une quête, le but ultime de l’entraînement. À l’inverse, le simple fait de les imaginer peut provoquer la fuite et l’inlassable report de la séance de sport. Qui donc ? Ces fameuses douleurs musculaires qui apparaissent inexorablement après la reprise d’une activité physique, quand votre corps vous fait savoir que vous l’avez lâchement abandonné. Voici quelques conseils afin de mieux gérer les courbatures !
Les courbatures, c’est quoi ?
Les courbatures ne sont en fait que la conséquence logique d’un travail musculaire inhabituel, qu’il soit voulu ou subi. De trop nombreuses répétitions d’un même geste et/ou une charge exagérée vont créer des microlésions et des micro-déchirures au niveau des fibres musculaires. Mais les championnes des courbatures restent les contractions excentriques (c’est-à-dire la combinaison simultanée d’une mise en tension du muscle et de son étirement). C’est également le cas lors de la course à pied, où chaque pas n’est qu’une tentative de résistance à l’écrasement au sol. C’est le meilleur pourvoyeur qui soit en douleurs musculaires. Surtout en descentes, car contrairement aux idées reçues, ce sont elles les plus destructrices. À l’inverse, vélo et natation ne sont pas des activités à impact et ne provoquent que peu de douleurs de ce type.
Les conséquences d’un gros effort
Les cellules ainsi endommagées seront prises en charge par le système inflammatoire comme dans toute autre situation nécessitant une réparation tissulaire. Le quatuor classique (rougeur, gonflement, chaleur et douleur) va ainsi faire son apparition et provoquer une baisse de force et d’amplitude. Le processus met quelques heures à se mettre en place (entre 12h et 48h), ce qui lui a valu son petit surnom anglais de DOMS (Delayed Onset Muscle Soreness, en français : douleur musculaire d’apparition retardée). Rien à voir donc avec le fameux acide lactique, qui se manifeste rapidement sous la forme d’une sensation de brûlure, mais qui disparaît également assez vite.
Les solutions Because We Care
Ne prenez pas d’anti-inflammatoires ! Certes, vous aurez moins mal, mais il est important de laisser le processus de cicatrisation se dérouler jusqu’à son terme. C’est lui qui va garantir des muscles plus forts et aptes à supporter une future charge de travail plus conséquente. La guérison naturelle est la clé de la progression par adaptation. Vouloir l’anesthésier ira à l’encontre du but recherché (réservez ces médicaments aux cas extrêmes et aux urgences). Même prudence avec les étirements : allonger exagérément un muscle endommagé risque de l’endommager d’avantage !
La meilleure solution consiste à augmenter la vascularisation de la zone concernée, cela favorisera la cicatrisation. Optez donc pour des bains chauds et une activité physique moins traumatisante (vélo ou natation par exemple).