Retour au blog

La musculation ne fait pas grossir

On pense souvent que pour maigrir, il faut courir ! Et pourtant, même si les activités cardio aident dans une certaine mesure, on oublie souvent que le meilleur moyen de maigrir c’est… La musculation ! On vous explique pourquoi.

Quand on pense sport et perte de poids on y associe souvent une paire de baskets, un bandeau sur le front et des gouttes de sueur qui en coulent. La course à pied, et le cardio d’une manière plus générale incarnent les efforts à fournir quand on s’est décidé à partir à la chasse aux kilos. Qui n’a pas croisé le dimanche matin des hordes de joggers pleins de culpabilité, dont le rictus ne laisse planer aucun doute sur les pensées qui les animent ? On sent bien que ce n’est pas le plaisir de courir ou la recherche de la performance qui les a sortis du lit, mais plutôt la pressante nécessité de brûler le surplus de calories ingérées la veille… Voire celles du dimanche midi par anticipation

Le cardio, ça ne suffit pas pour maigrir
Les salles de muscu rencontrent moins de succès chez cette population animée par le rêve impérieux d’une silhouette élancée et longiligne… Persuadée que pousser de la fonte est l’apparat des culturistes aux gros muscles qu’ils ne veulent suuuurtout pas devenir. Et pourtant, aucun risque !

Considérer la musculation ainsi c’est en réalité faire l’impasse sur son formidable potentiel hormonal.

Car si le cardio est un bon moyen de contrôler son poids, n’en espérez pas des miracles : Je vous le rappelle, 3 footings hebdomadaires de trente minutes ne représentent au final que l’équivalent calorique d’un gros burger. A ce rythme deux mois sont nécessaires pour perdre un kilo de gras. Ne laissez pas tomber cette activité pour autant, c’est un formidable gage de bonne santé ! Il s’agit simplement de ne pas oublier qu’il reste 23h30 dans une journée quand on y enlève le temps consacré à son sport, alors autant les optimiser. Et c’est là qu’intervient la musculation.

La muscu, votre vrai partenaire minceur !
La musculation dont il est ici question n’use pas de Wii ou de boite de conserve, mais plutôt du poids de son propre corps et d’haltères ou de barres qu’il ne faut pas hésiter à charger. Tout son intérêt réside en effet dans le grand nombre de muscles qu’elle permet de fortement solliciter si les mouvements à exécuter sont correctement choisis. Ainsi des gestes tels que les squats ou les pompes (même surélevées) vont entraîner la production d’une grande quantité de catécholamines (adrénaline et noradrénaline). Ces hormones viennent se fixer sur des petits récepteurs (bêta) placés à la surface des adipocytes (cellules qui contiennent le gras) et déclencher la libération du gras (triglycéride) de la cellule.

En d’autres termes : Un effort intense a donc une action sur le tissu adipeux !

Mais certains adipocytes sont plus durs que d’autres à déstocker car leur surface est également recouverte d’un grand nombre de récepteurs (alpha) à l’effet contraire : ils empêchent la libération de ces triglycérides. Il y a une forme de concurrence entre eux, et agir sur les « bêta » requiert dans ce cas un afflux massif de catécholamines. Chez les femmes, on retrouve généralement ce type de cellules sur les hanches, les fesses et les cuisses (silhouette gynoïde) ; chez les hommes elles se situent plutôt au niveau de la ceinture abdominale (silhouette androïde).

Une bonne séance de musculation déclenche également la sécrétion de testostérone et d’hormones de croissance, deux hormones qui favorisent la synthèse des protéines et donc la prise de muscle.

Mesdames, aucun risque de se transformer en body-builder !
Rassurez-vous mesdames, ces taux restent relativement faibles chez vous et cela va donc fortement limiter votre croissance musculaire. En revanche, ces deux hormones possèdent bien d’autres qualités : elles agissent défavorablement sur le stockage des lipides et favorablement sur leur libération et leur utilisation par les muscles. La période qui suit chaque séance voit donc une hausse de la consommation des graisses et c’est le moment idéal pour faire un peu de cardio et potentialiser les effets de la musculation sur la perte de gras (à l’inverse, ce ne sera pas le bon moment d’en faire si vous souhaitez prendre du muscle).

A moyen terme, cette poussée d’hormones, bien qu’inférieure à celle que peut connaître un homme, est susceptible de créer suffisamment de masse musculaire (un ou deux petits kilos) pour augmenter durablement votre métabolisme de base (= votre consommation de calories au repos). Or il faut savoir que c’est dans le muscle que sont brûlés les sucres et les graisses, et on estime qu’un kilo de muscle consomme environ 80 kcal par jour. Cela semble certes négligeable mais cela représente tout de même près de 30.000 kcal par an, soit presque 4 kg de gras…et sans rien faire ! Pas mal, non ?

Retour au blog